Maladie parodontale

(par Berdj Haroutunian)

MALADIE PARODONTALE et son TRAITEMENT

 

Définition: la maladie parodontale (parodontopathie) regroupe toutes les atteintes des tissus de soutiens de la dents: c’est-à-dire la gencive, l’os et la racine qui est implantée dans l’os.

La première notion est une atteinte inflammatoire causée par la présence de germes dans la bouche: c’est la Parodontopatite.

Dans ce cas, les conséquences  de la présence des germes ne provoque qu’une inflammation de la gencive mais souvent avec présence de poches entre 3 et 5 mm. La cause essentielle en est une hygiène insuffisante. Les soins courants du dentiste (détartrage et polissage) ainsi que la mise en place de mesures d’hygiène rigoureuse par le patient (brossage et utilisation des accessoires interdentaires) permet de contrôler la situation et de supprimer l’inflammation et les poches des gencives, qui, si elles devaient perdurer longtemps amèneraient des lésions osseuses irréversibles.

La seconde notion est une atteinte plus grave qui est dégénérative: la Parodontose.

dans ce cas , les lésions osseuses sont diagnosticables par radiographies et présence de poches gingivales supérieures à 5 mm. Les lésions osseuses peuvent être de deux sortes :

  • horizontales, où tout l’os a reculé partout de manière uniforme. Souvent dans ce cas les poches ne sont que peu ou pas importantes
  • verticales, où les lésions sont irrégulières et très profondes. Ces cas sont les plus graves et nécessite beaucoup de soins et de suivi dentaires. Mais il s’avère que même avec un hygiène rigoureuse et des soins appropriés, la maladie évolue quand même. Il s’agit dans ce cas d’une parodontose (dégénérescence du parodonte) que l’on pensait ne pas exister il y a trente ans; la Convention (…Université) pensait que c’était uniquement parce qu’il y avait des bactéries que la maladie évoluait. Or l’expérience de bien des dentistes a montré que malgré une hygiène rigoureuse, certains patients évoluaient quand même vers la perte de leurs dents. Une Université japonaise a pu, il y a quelques années, mettre en évidence le « gène de la Parodontie »

Qui dit gène, dit métabolisme; car ce qui « dirige  » le métabolisme (toutes les réactions chimiques de notre corps), ce sont les gènes.

Traitement de la maladie parodontale

Dans les cas de problèmes parodontaux, le traitement local dentaire est primordial. Il faut absolument que les contrôles chez le dentiste soit fréquents et que l’hygiène soit rigoureuse : tolérance zéro pour la plaque (dépôts dentaires) !

Le traitement doit en outre prévoir une action par voie générale pour réamorcer un métabolisme correct, c’est-à-dire re-stimuler un système immunitaire inefficace. Pour cela l’effort devra être de pallier à une (des) éventuelle(s) carence(s) en sels minéraux et oligo-éléments, ceci à l’aide des produits Quinton®. Il faudra aussi prévoir de contrôler l’acidité du corps (maîtrise de l’acidité urinaire) : voir équilibre acido-basique.

Mener des tests complémentaires sanguins biologiques pour diagnostiquer une probable sensibilité, voir intoxication aux métaux (test Melisa)   ainsi qu’un test sanguin  (PRS: Profil de Reactivité Sérique) pour connaître les dysfonctionnements organiques du patient.

Les tests sanguins complémentaires tels que (profil des acides gras et Profil nutritionnel et antiradicalaire) sont également très utiles pour complémenter et supplémenter les carences et réguler les excès. Cette approche permet d’améliorer le métabolisme et donc le système immunitaire de manière à diminuer l’impact génétique de la maladie parodontale.

voir bibliographie:    13.- genetic and periodontal disease (la génétique et la maldie parodontale)


21.02.2002     Quand l’inflammation des gencives atteint… le coeur ! Les sujets souffrant d’une maladie parodontale seraient vraiment plus exposés que d’autres au risque de maladie cardiovasculaire !
Maintes fois évoquée, cette relation est aujourd’hui confirmée par le Dr Rompen et son équipe, de l’Université de Buffalo aux Etats-Unis. Leur travail a porté sur 67 sujets dont 42 souffraient d’une inflammation du parodonte, c’est-à-dire des tissus soutenant la dent. Les 25 autres étaient en parfaite santé. Sur le plan dentaire en tout cas… Les auteurs ont ainsi découvert que, chez les patients souffrant d’une maladie parodontale, la mastication libérait dans la circulation sanguine des quantités anormales de précurseurs inflammatoires d’origine bactérienne. Lesquels se sont avérés parvenir ensuite dans différents organes, notamment le coeur ou le foie. Rompen estime que ces précurseurs, précisément, pourraient être à l’origine de la sécrétion hépatique de protéine C-réactive (CRP). Laquelle a déjà été liée au développement de nombreuse affections… notamment cardiovasculaires ! Voilà en tout cas une bonne occasion de rappeler que les gencives doivent faire l’objet d’un entretien scrupuleux. Un brossage répété trois fois par jour, l’utilisation d’un fil dentaire ou encore d’un  » pulseur  » d’eau sont très efficaces. Mais ces pratiques sont aujourd’hui négligées ! Au point qu’après 50 ans, les problèmes de gencives constituent la principale cause d’extraction dentaire ! Source : Journal of Periodontology, 7 février 2002


21.12.2001  Risques de maladie de la gencive élevés pour les femmes enceintes souffrant de diabète

  • Une équipe de chercheurs de la faculté de chirurgie dentaire de l’Université de médecine de l’Iowa a réussi à établir que les femmes enceintes diabétiques présentaient des maladies parodontales plus sévères que les autres.
  • Une étude comparative a été menée entre 13 femmes présentant un diabète de type 1 et 20 femmes non diabétiques entre la 20 ème et la 39 ème semaine de grossesse.
    Bien que toutes présentent des saignements ou des enflements des gencives, la maladie parodontale est bien plus amplifiée chez les patientes diabétiques.
  • La maladie parodontale complique le contrôle du diabète chez ces patientes.
  • Cette étude illustre également les relations entre maladie parodontale et l’état de santé général.
    Le traitement de la maladie parodontale et la réduction de la bactérie responsable permettrait de contrôler le diabète et de fournir des soins adaptés aux femmes enceintes qui en souffrent.

RISQUE GÉNÉTIQUE ET SUSCEPTIBILITÉ A LA MALADIE PARODONTALE
Michael G. NEWMAN
University of Southern California
School of Dentistry
USA

Traduction: Fredérique MIROT-NIELSEN

Résumé :
Lorsqu’une susceptibilité génétique à la destruction parodontale est combinée à un autre facteur de risque connu, le praticien et le patient peuvent déterminer l’urgence et l’importance des besoins thérapeutiques. La mise en évidence scientifique du risque génétique à la destruction parodontale découle de la validation de l’association entre un important médiateur de l’inflammation et la sévérité de la destruction parodontale. Les patients qui présentent un marqueur génétique particulier pour l’interleukine 1 (IL 1) produisent quatre fois plus d’interleukine 1 en réponse à une mêssion bacté rienne. A partir des données scientifiques et cliniques, il peut êsible d’expliquer pourquoi et comment des patients présentant des quantités et des types de plaque dentaire identiques peuvent avoir des manifestations cliniques et des réponses au trai tement complètement différentes. Environ 30 % de la population possède un marqueur génétique et a donc plus de risques de développer et/ou d’évoluer vers des destruc tions sévères. En incorporant l’évaluation du risque génétique aux examens habituels, le praticien peut optimiser le traitement et la prévention avant que la situation clinique du patient ne se détériore


tiré du site: http://www.cda-adc.ca/jadc/vol-68/issue-3/188.html
Vol. 68, Nº 3  ISSN: 1488-2167   Mars 2002
Santé parodontale et troubles systémiques
• Yen-Tung A. Teng, DDS, MS, PhD, Dip Perio • • George W. Taylor, DMD, DrPH • • Frank Scannapieco, DMD, PhD • • Denis F. Kinane, BDS, PhD • • Mike Curtis, PhD • • James D. Beck, PhD • • Stanley Kogan, DDS, MSc •

Résumé :
Des études récentes en médecine parodontale laissent penser qu’il existe un lien de bénin à modéré entre la parodontopathie chez l’être humain et certains troubles systémiques comme le diabète sucré, la pneumonie, les maladies du coeur et la naissance prématurée. La preuve la plus récente, présentée à un symposium sur la santé parodontale et les troubles systémiques, parrainé par l’École de médecine dentaire de l’Université Western Ontario, a montré qu’effectivement, un tel lien était probable. De nouvelles données permettent de penser que ce ne sont pas des signes cliniques traditionnels de parodontopathie qui indiquent ce lien, mais plutôt un ensemble de médiateurs inflammatoires et de réactions du système immunitaire de l’hôte. La nouvelle ère de médecine parodontale, basée sur des critères moléculaires, aura des répercussions sur l’avenir du diagnostic, du traitement et de la pratique professionnelle en parodontopathie.

Une étude récente suggère que les patients diabétiques du type 2 mal commandés soient pour développer la maladie périodontique que les diabétiques bien-commandés sont…

 

Les diabétiques sous contrôle ont la nouvelle raison de sourire

CHICAGO – novembre 22, 1999 – diabète a été longtemps connue pour augmenter le risque de la maladie parodontale grave. Une étude parue aujourd’hui dans l’édition de novembre du journal of Periodontology a constaté que les patients diabétiques du type 2 mal contrôlés développent  plus la maladie parodontale que les diabétiques sous contrôle. En outre, l’étude explique pourquoi les diabétiques sont plus susceptibles de contracter la maladie parodontale.

L’étude a conclu que les diabétiques non contrôlés  répondent différemment à la plaque bactérienne sous gingivale que les diabétiques non contrôlés, probablement en raison des triglycérides élevés de sérum. Les diabétiques mal contrôlés ont des protéines plus nocives (cytokines) dans leur tissu gingival, causant l’inflammation destructive des gencives. Alternativement, des protéines salutaires (facteurs de croissance) sont réduites, interférant avec la réponse curative de l’infection gingivale.

« des niveaux accrus de triglycéride de sérum chez les diabétiques non contrôlés semblent être liés à une plus grande perte d’attachement et une augmentation des profondeurs de poches » a indiqué Christopher Cutler, D.D.S., Ph.D., chercheur dans cette étude. « les patients diabétiques devraient certainement mesurer leur taux du sucre dans le sang, mais il est également important qu’ils vérifient leurs triglycérides et leur cholestérol par leur médecin de façon régulière. La réduction des niveaux de cholestérol et de triglycéride, de préférence par le régime et l’exercice, peut provoquer des changements importants de leur état diabétique. Il doivent aussi voir une santé orale optimum. »

L’académie américaine de Parodontologie encourage des diabétiques à obtenir une évaluation parodontale pendant le mois national de diabète en novembre, car la recherche récente montre que le diabète est plus difficile à contrôler en cas de maladie parodontale.
le « contrôle de votre maladie parodontale peut vous aider à contrôler votre diabète, » Jack Caton, D.D.S., M.S., président de l’académie américaine de Periodontology (AAP). « par conséquent, les patients diabétiques devraient être sûrs que leur fournisseur médical et dentaire de soin se rendent compte de leurs antécédents medicaux et statut parodontal »

Une brochure libre intitulée la maladie de diabète et des gencives est disponible en appelant 1-800-soie-fin de support ou en employant la forme en ligne de la demande de l’AAP . Le site Web de l’AAP à www.perio.org peut fournir plus d’information et une référence à un dentiste spécialisé
L’AAP est une organisation 7,000-membre-dentistes se spécialisant dans le diagnostic et le traitement des tissus entourant les dents et dans le placement d’implant dentaire . Periodontics est une de huit spécialités identifiées par l’association dentaire américaine.

LA NOTE DU RÉDACTEUR: Pour une copie de l’étude, « la perte gingivale intensifiée d’inflammation et d’attachement dans des diabétiques du type 2 avec l’hypeplipidémie, » entrez en contact avec le département d’affaires publiques d’AAP à 312/573-3243 ou à 312/573-3242.
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